Dans quelle mesure est-il possible d’écrire sa vie comme on l’entend ? Discussion avec des philosophes autour de ce qu’est qu’écrire sa vie.
Avec
- Marianne Chaillan Professeure de philosophie et écrivaine
- Laurence Devillairs Docteure en philosophie
- Mathilde Serrell Productrice française de radio
Est-il vraiment possible d’être l’auteur de son existence ? Dans quelle mesure est-il possible d’écrire sa vie à sa guise ? Peut-on vraiment mener sa barque selon son libre-arbitre ? Quel est le poids des déterminismes dans le long fleuve intranquille qu’est la vie ? Comment ne pas rester dans le regret de ce que nous aurions pu faire ? Ali Rebeihi et ses invitées, philosophes et journalistes, se demanderont ce qui nous empêche d’exister véritablement.
Quelques livres de développement personnel, psycho et philo pour bien commencer l’année
Avec
- Cédric Enjalbert Rédacteur en chef adjoint de Philosophie magazine
- Laurence Devillairs Philosophe, enseignante à Paris 1 Panthéon Sorbonne
- Flavia Mazelin Salvi Journaliste à « Psychologies Magazine »
- Sandra Colombo Humoriste et comédienne
- Christilla Pellé-Douël Journaliste chez Psychologies Magazine
Et si on profitait de ce début d’année pour se plonger dans quelques livres de développement personnel de qualité, de psychologie et de philosophie ?
L’idée n’est de ne pas chercher la recette magique du bonheur. Comme nous le rappelle ce bon vieux Camus : « Tu ne seras jamais heureux si tu cherches continuellement de quoi est fait le bonheur. Tu ne vivras jamais si tu cherches toujours un sens à la vie ».
André Comte-Sponville : « Le bonheur n’est pas dans l’avoir, ni dans l’être, mais dans le faire »
Publié le mardi 18 février 2025
Le philosophe André Comte-Sponville publie à 72 ans ses ultimes études, « L’opportunité de vivre » (PUF). L’occasion de revenir avec lui sur les messages des stoïciens, d’Epicure et de Montaigne.
Avec
- André Comte-Sponville, philosophe français
Ne dîtes surtout pas à André Comte-Sponville qu’il est un philosophe du bonheur, ça pourrait l’affliger. Et pourtant, il est l’invité de Grand bien vous fasse ce mardi matin pour évoquer sa conception du bonheur… Ce qu’il est, ce qu’il n’est pas. L’occasion surtout de s’intéresser à une notion qui l’intéresse, la sagesse tragique, un apparent oxymore, fort utile pour traverser les turbulences anxiogène de notre temps… En compagnie du philosophe André Comte-Sponville, nous évoquerons aussi la question de la mort et du suicide qui ouvre son nouveau livre, « L’opportunité de vivre » (2025, Presses universitaires de France).
Le bonheur, une quête philosophique ancienne
Pour le philosophe Alain, « Le bonheur est une récompense qui vient à ceux qui ne l’ont pas cherchée. » Or si tous les êtres humains cherchent le bonheur, ce qui est philosophique, c’est de le chercher « dans la vérité », comme disait saint Augustin. « Pour Kant, le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l’imagination. Ce qui veut dire que tout le monde en rêve, c’est un idéal de l’imagination, mais personne ne sait exactement ce que c’est, ni encore moins comment l’atteindre. » André Comte-Sponville en tire que « Le bonheur n’est pas la satisfaction de tous nos désirs, la plénitude ou la satiété, parce que c’est impossible. Nos envies sont ouvertes à l’infini, notre vie est vouée à la finitude. Donc, par définition, il y aura toujours de l’insatisfaction. D’ailleurs, quand on demande aux Français, s’ils sont heureux, ils répondent à 80 %, oui. Qui peut croire que 80 % des Français sont pleinement satisfaits. »
L’amour et l’attachement – Dialogue avec Boris Cyrulink – 20 avril 2025
Quand on tombe amoureux, on se relève attaché. Voilà le titre mystérieux du dernier livre de mon invité, Boris Cyrulnik. Alors, quels sont les liens entre amour et attachement ? Comment vivre une relation de couple heureuse et féconde ? Et au delà de ça, quelles leçons tirer en tant que citoyens de ce que l’on sait aujourd’hui sur ces questions ? C’est dans Dialogue, et c’est passionnant !
livre : Quand on tombe amoureux, on se relève attaché – mars 2025
Pourquoi lire peut changer la vie ?
Mercredi 11 juin 2025
Lire, ce n’est pas seulement s’évader : c’est découvrir, comprendre, ressentir. Les livres ouvrent des mondes, réveillent l’empathie, renforcent la pensée. Un pouvoir discret mais profond, capable de transformer une vie, un regard, une trajectoire.
Alors que les Françaises et les Français lisent de moins en moins, comment les livres peuvent-ils changer nos vies ? 45% seulement des Français lisent tous les jours ou presque. Pourtant, la littérature détient ce pouvoir extraordinaire de nous faire vivre d’autres vies que la nôtre. Le pouvoir de nous glisser dans la peau d’un esclave noir en Louisiane, un paysan du 13ᵉ siècle, une voyageuse intergalactique, une femme au foyer qui s’ennuie, une prostituée du temps de Marc Aurèle, un surfeur californien des années 2020, un homosexuel russe sous Poutine, un mousquetaire de Louis XIII, une bande d’ados du nord de la France.
Invités
Régine Hatchondo, présidente du Centre national du livre.
Carlo Ossola, professeur émérite au Collège de France, où il a été titulaire de la chaire de « Littératures modernes de l’Europe néolatine » de 1999 à 2020. Il est membre de l’Accademia Nazionale dei Lincei, de l’American Academy of Arts and Sciences et fellow de la British Academy. Dernier livre : Entrez sans frapper (Les Belles Lettres, 2025).
Sylvain Jedrezak, libraire au Pavé du Canal à Montigny-le-Bretonneux.
William Marx, écrivain, critique, éditeur de Paul Valéry et T. S. Eliot, il est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire « Littératures comparées ». Il a notamment publié « Des étoiles nouvelles ». » Quand la littérature découvre le monde » (Minuit, 2021) et, plus récemment, « Un été avec don Quichotte « (Les Equateurs, 2024), fruit d’une série d’émissions diffusées pendant l’été 2023 sur France Inter.